(texte établi avec des citations tirées de la Chronologie novenaire,édition de Paris, 1608 )
Henrid’Albretavaitpromisàsafilledeluiremettresontestamentdansuncoffretavecunechaînepourlaclef,toutesdeuxenor,enluidisanten béarnais:«Elleseratienne,maisquetum’ayesmonstrécequetuportes:Etaffinquetunemefacespointunepleureuse,nyunenfantre-chigné,jete promets de te donner tout, pourveu qu’en enfantant tu chantes une chanson en biarnois : et si quand tu enfanteras i’y veux estre »Le14décembre1553,entreminuitetuneheure,levaletdechambreCo-tinvintréveillerleroideNavarre,etprincedeBéarn,quiserenditimmé- diatementdanslachambredesafille.«Ellel’oyantcommenceàchanterenmusiquecemotetenlangueBiarnoise,NostreDonnedeucapdeuponaiuda mi en aquete oure ». En voici les paroles : Nousta-Daunạ dou Cap dou Pount, Ajudạ-me en aquestạ orạ . Pregatz au Diu dou Cèu Que’m voulhạ vier deliurar lèu. D’ùn mainat que’m hàciạ lou doùn. Tout dinc au haut dous mounts l’emplourạ. Noustạ-Daunạ dou Cap dou Pount, Ajudạ-me en aquestạ orạ.«CesteNotre-DameestoituneEglisededevotiondedieeàlaSaincteVierge,laquelleestoitauboutdupontduGave,enallantversIuranson,àlaquelleles femmesentravaild’enfantavoientaccoustumédesevouer,etenleurtravaillareclamer[...]Aussin’eutellepasplutostparachevésonmotet,quenasquitle Prince ».Soucieuxdesespromesses,maissansperdrelatêteenbonBéarnais,ilremitàsafillelaboîteetluimitaucoulachaîne,donttoutefoisilgardala clef:«Voylàquiestàvousmafille,maiscecyestàmoy»et«prenantl’enfantdanssagrandrobbe,sansattendrequ’ilfustbonnementaccomcommodé», il « l’emporta en sa chambre . » [...]QuandladictePrincesseIeannenasquit,lesEspagnolsfirentunbrocardsursanaissance,etdisoient,Milagrolavacahijòunaoueja:MiraclelaVacheafaict unebrebis.C’estoituneallusionauxarmesdeBearn,oùilyadeuxvachesencorneesetclarineesd’orenchampdegueules:Ilsappeloientaussi ordinairementleditsieurRoyHenrysonpere,elvaquero,levacher,pourlamesmeraison:MaisleditsieurRoyHenrytenantentresesbraslePrinceson petitfils,etlebaisantd’affection,serememorantdesbrocardsEspagnolsdisoitdeioyeàceuxquelevenoientcongratulerd’unsiheureuxenfantement, Ahora, mire que aquesta oueja pariò un lione (En l’orạ, mirạ aquestạ oelhạ que pariạ ùn lioùn : En cette heure, regarde cette brebis qui enfante un lion ).AinsivintcepetitPrinceaumondesanspleurernycrier;etlapremi-ereviandequ’ilreceutfutdelamaindesongrandpereleditsieurRoyHenry,quiluy baillaunepilluledelatheriaquedesgensdevillage,quiestuncapd’ail,dontilluyfrottasespetiteslevres:lesquellesilsefrippal’unecontrel’autrecomme poursuccer:cequ’ayantveuleRoy,etprenantdelàunebonneconiecturequ’ilseroitd’unbonnaturel,illuypresentaduvindanssacoupe,àl’odeurcepetit prince bransla la teste come peut faire un enfant : Et lors ledit sieur Roy dit, Tu seras un vray Biarnois ».Onmitl’enfantdansunberceauconstituéparuneécailledetortuegéante,gagedelongévité(etquisembleavoirsurvécuauxtourmentes).Le petit Henri se montra singulièrement difficile et exigeant. Jeanne Fourcade, sa huitième nourrice, finit par avoir ses faveurs.Unefois«lePrinceeschappéethorsdelamamelle»,songrandpèreluifitquitterlamaisondeBilhèrespourlechâteaudeCoarraze,àquinze kilomètresdePau,oùrésidaitJeand’Albret,barondeMiossens,etsafemmeSuzannedeBourbon-Busset,quil’eutencharge.Palma-Cayetnousdit encore:«TantquevesquitleditbōRoyHenryd’Albretilnevoulutquesonpetitfilsfutmignardédelicatement,etaestéveuàlamodedupays parmylesautresenfansduvillage,quelquesfoispieddescaux[déchaussés]etnudteste,tantenhyverqu’enesté:quiestunedescausespour lesquelleslesBiarnoissontrobustesetagilessingulie-rement.»L’enfantfutaussiélevéaupainbis,àl’ail,auboeufetaufromage,cequiàdeuxans n’était pas sans risque. SurleportiquedeCoarrazeonlitencorecetteinscription,sansdoutepostérieure:«Laquehadesernopuedefaltar»,cequidoitarrivernepeut manquer
Joël SUPÉRY
S.Art.H.F.,B.&G.
Invasions Vikings, une faillite française
ou
Comment les Historiens français ont réussi à ne jamais étudier les invasions vikings.
Lanationterrienneamisunsiècleetdemipourpréparer,pourmijoterlaplusgrandedéfaitedesonhistoire–cellede1940.Unepareille débâclenesepréparepasen6mois,nimêmeen20ans.Etl’impréparationmilitairen’expliquepastout.Ilfautremonterjusqu’auxgrandes trahisons de la Nation : celle de 1790 et celle de 1792.Quandunindividutrahitsonpays,lesconséquences,engénéral,sontbénignesetviteréparées.Maisquandunenationtrahitsonpeuple,c’est autrechose!Lesconséquencessontterribles,ettrèssouvent,irréparables.En1790et1792,laNationjacobineatrahilepeupledeFrance.Etle peuple de France a trinqué…Lire l’article
(texte établi avec des citations tirées de la Chronologie
novenaire,édition de Paris, 1608 )
Henrid’Albretavaitpromisàsafilledeluiremettreson testamentdansuncoffretavecunechaînepourlaclef,toutes deuxenor,enluidisantenbéarnais:«Elleseratienne,maisque tum’ayesmonstrécequetuportes:Etaffinquetunemefaces pointunepleureuse,nyunenfantre-chigné,jeteprometsdete donnertout,pourveuqu’enenfantanttuchantesunechansonen biarnois : et si quand tu enfanteras i’y veux estre »Le14décembre1553,entreminuitetuneheure,levaletde chambreCo-tinvintréveillerleroideNavarre,etprincede Béarn,quiserenditimmé-diatementdanslachambredesa fille.«Ellel’oyantcommenceàchanterenmusiquecemoteten langueBiarnoise,NostreDonnedeucapdeuponaiudamien aquete oure ». En voici les paroles : Nousta-Daunạ dou Cap dou Pount, Ajudạ-me en aquestạ orạ . Pregatz au Diu dou Cèu Que’m voulhạ vier deliurar lèu. D’ùn mainat que’m hàciạ lou doùn. Tout dinc au haut dous mounts l’emplourạ. Noustạ-Daunạ dou Cap dou Pount, Ajudạ-me en aquestạ orạ.«CesteNotre-DameestoituneEglisededevotiondedieeàla SaincteVierge,laquelleestoitauboutdupontduGave,enallant versIuranson,àlaquellelesfemmesentravaild’enfantavoient accoustumédesevouer,etenleurtravaillareclamer[...]Aussin’eut elle pas plutost parachevé son motet, que nasquit le Prince ».Soucieuxdesespromesses,maissansperdrelatêteenbon Béarnais,ilremitàsafillelaboîteetluimitaucoulachaîne, donttoutefoisilgardalaclef:«Voylàquiestàvousmafille,mais cecyestàmoy»et«prenantl’enfantdanssagrandrobbe,sans attendrequ’ilfustbonnementaccomcommodé»,il«l’emportaen sa chambre . » [...]QuandladictePrincesseIeannenasquit,lesEspagnolsfirentun brocardsursanaissance,etdisoient,Milagrolavacahijòunaoueja :MiraclelaVacheafaictunebrebis.C’estoituneallusionauxarmes deBearn,oùilyadeuxvachesencorneesetclarineesd’oren champdegueules:Ilsappeloientaussiordinairementleditsieur RoyHenrysonpere,elvaquero,levacher,pourlamesmeraison: MaisleditsieurRoyHenrytenantentresesbraslePrincesonpetit fils,etlebaisantd’affection,serememorantdesbrocardsEspagnols disoitdeioyeàceuxquelevenoientcongratulerd’unsiheureux enfantement,Ahora,mirequeaquestaouejapariòunlione(En l’orạ,mirạaquestạoelhạquepariạùnlioùn:Encetteheure, regarde cette brebis qui enfante un lion ).AinsivintcepetitPrinceaumondesanspleurernycrier;etla premi-ereviandequ’ilreceutfutdelamaindesongrandpereledit sieurRoyHenry,quiluybaillaunepilluledelatheriaquedesgens devillage,quiestuncapd’ail,dontilluyfrottasespetiteslevres: lesquellesilsefrippal’unecontrel’autrecommepoursuccer:ce qu’ayantveuleRoy,etprenantdelàunebonneconiecturequ’il seroitd’unbonnaturel,illuypresentaduvindanssacoupe,à l’odeurcepetitprincebranslalatestecomepeutfaireunenfant:Et lors ledit sieur Roy dit, Tu seras un vray Biarnois ».Onmitl’enfantdansunberceauconstituéparuneécaillede tortuegéante,gagedelongévité(etquisembleavoirsurvécuauxtourmentes).LepetitHenrisemontrasingulièrement difficileetexigeant.JeanneFourcade,sahuitièmenourrice,finit par avoir ses faveurs.Unefois«lePrinceeschappéethorsdelamamelle»,songrand pèreluifitquitterlamaisondeBilhèrespourlechâteaude Coarraze,àquinzekilomètresdePau,oùrésidaitJeand’Albret, barondeMiossens,etsafemmeSuzannedeBourbon-Busset, quil’eutencharge.Palma-Cayetnousditencore:«Tantque vesquitleditbōRoyHenryd’Albretilnevoulutquesonpetitfils futmignardédelicatement,etaestéveuàlamodedupays parmylesautresenfansduvillage,quelquesfoispieddescaux [déchaussés]etnudteste,tantenhyverqu’enesté:quiestune descausespourlesquelleslesBiarnoissontrobustesetagiles singulie-rement.»L’enfantfutaussiélevéaupainbis,àl’ail,au boeuf et au fromage, ce qui à deux ans n’était pas sans risque. SurleportiquedeCoarrazeonlitencorecetteinscription, sansdoutepostérieure:«Laquehadesernopuedefaltar»,ce qui doit arriver ne peut manquer
Joël SUPÉRY
S.Art.H.F.,B.&G.
Invasions Vikings, une faillite française
ou
Comment les Historiens français ont réussi à ne
jamais étudier les invasions vikings.
(6 septembre 2015)
Résumé:LesVikingsn'ontjamaisintéresséleshistoriens français.Analphabètes,primitifs,païensetgermains,toutchez lesVikingsétaitméprisableauxyeuxdeshistoriensfrançaisdu 19esiècle.Cespillardssontvenus,maisn'ontjamaisréussià corromprenotrenobleetfièrecivilisationchrétienne.Seuleen FrancelaNormandieagardélesouvenirdecettepériode.Les historiensnormandsontétudiélesVikings,maisseulementen tantquefondateursdelaNormandie:ilsontétudiéles "Danois"quisesontillustrésaunorddelaLoireetontdécidé d'ignorerles"Norvégiens"quiontravagéausud.Unchoix surprenantquifutbienaccueilliparleshistoriensméridionaux quin'avaientaucuneenviedefaireuneplacequelconqueaux HommesduNorddansleurHistoire.AusuddelaLoire,les Vikingsontétégommésdesmémoires,nonpasparcequ'ilsne sontpasvenus,maisparcequepersonnen'ajamaisdaignéles étudier.End'autrestermes,lesinvasionsvikingsenFrancesont toujours un sujet vierge en 2015. Lire l’article
Clet-Yves YVEN
S.Art.H.F.,B.&G.
Les Trahisons de la nation
Lanationterrienneamisunsiècleetdemipourpréparer, pourmijoterlaplusgrandedéfaitedesonhistoire–cellede 1940.Unepareilledébâclenesepréparepasen6mois,ni mêmeen20ans.Etl’impréparationmilitairen’expliquepas tout.Ilfautremonterjusqu’auxgrandestrahisonsdela Nation : celle de 1790 et celle de 1792.Quandunindividutrahitsonpays,lesconséquences,en général,sontbénignesetviteréparées.Maisquandunenation trahitsonpeuple,c’estautrechose!Lesconséquencessont terribles,ettrèssouvent,irréparables.En1790et1792,la NationjacobineatrahilepeupledeFrance.Etlepeuplede France a trinqué…Lire l’article